jeudi 23 septembre 2021

L'EMOTION DU ROMAN VENT BLANC, NOIR CAVALIER DANS LES CHRONIQUES D'ARRAKIS

 


VENT BLANC, NOIR CAVALIER -  Septembre 2021

Auteur : Luke RHINEHART



Traduction de Francis GUEVREMONT

Illustration de couverture de Eléna VIEILLARD

Editeur : AUX FORGES DE VULCAIN

265 pages, 20. 00 €

Hokusai


 

4ème de couverture :

Matari, qui s’était enfoncée dans la nuit neigeuse dans l’espoir d’y mourir, est sauvée et recueillie par Oboko, un poète et moine bouddhiste. Nous sommes au Japon, au début du dix-huitième siècle. Oboko et son ami Izzi, un poète de cour, aussi extraverti qu’Oboko est secret, s’éprennent, l’un comme l’autre, de la jeune femme, qui leur apprend que, bientôt, ils seront tous les trois rejoints, et sans doute massacrés, par le Seigneur Arishi, auquel Matari était promise, et qu’elle a fui.

Honneur, poésie, philosophie, amour s’affrontent dans ce huis clos neigeux, où Luke Rhinehart, en rendant hommage aux Sept samouraïs du cinéaste japonais Akira Kurosawa, parvient, comme dans nul autre roman dans son œuvre, à exprimer la nécessité existentielle du détachement de soi, comme seul voie, dans un monde où tout est vain, et destiné à mourir, pour connaître la joie, les rires, l’amitié et l’amour.

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« Un pastiche plein d’esprit, drôle et poétique en apparence, mais d’une profondeur surprenante » – London Sunday Times
« Un drame remarquable, parfois sérieux, souvent hilarant. » – London Sunday Telegraph

En matière de littérature de l’Imaginaire, je suis et je reste un bon lecteur. Sans doute près de 70 ouvrages par an.

Les lectures s’enchainent les unes derrière les autres. Et parfois, le temps manque pour poser sur le papier ou autre, mes impressions, mes coups de cœur.

Au grand dam de mes modestes Chroniques.

Aussi, en attendant de développer plus avant mes impressions, je vous propose plusieurs Chroniques à suivre sur des textes qui ont retenu mon attention et qui pourraient vous orienter dans des achats à venir !

A commencer par VENT BLANC, NOIR CAVALIER de Luke RHINEHART

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Albany (État de New York) , le 15/12/1932
Mort(e) à : Canaan, État de New York , le 06/11/2020
Biographie :

Luke Rhinehart, de son vrai nom George Powers Cockcroft, est un auteur américain, titulaire d'un doctorat en psychologie. A partir de 1970, il décide de se consacrer entièrement à la littérature. Son œuvre la plus connue, écrite sous le pseudonyme de Luke Rhinehart, est L'Homme-dé (The Dice man, 1971; 1995 pour la traduction française).

"L'homme-dé", son grand succès, s'inscrit dans le contexte particulier des seventies, celui de la libération sexuelle et de la guerre du Vietnam. Circulant très vite sur les campus, il devient un des premiers livres cultes de la décennie, apparaissant comme un manifeste subversif, affirmant le droit à l'expression de tous les fantasmes.

Dans ses deux autres romans traduits en français, il s'essaye à la dystopie (Invasion) et à la satire politique (Jésus Christ Président).



Parfois, au hasard d’un envoi, un roman différent de mes lectures habituelles vient à provoquer une émotion très particulière.


                       Avec ce texte, je me suis vu transporté dans l’univers d’un Japon des seigneurs, des samouraïs, d’une carte du tendre obéissant à des codes amoureux issus d’une autre civilisation.

Ici, tout est suggéré, passe par les regards si expressifs, les paroles parfois banales. Mais qui rendent les sentiments exacerbés. Haine, Amour, Honneur. La personnalité des protagonistes est stylisée, épurée ; les rendant encore plus crédibles. Un rythme lent avec des fulgurances de violence. Où les lieux de l’action, épurés, comme ces ruines sous la neige. Car le changement des éléments climatiques y joue un rôle primordial. De la neige immaculée, à celle qui se gorge du rouge du sang ; la pluie ; les premiers soleils.



Il y a une action toute cinématographique : Kurosawa, mais aussi je trouve Bergman et des images du Septième Sceau. Certains ont dit aussi Tarentino. Peut-être ! Pourquoi pas Sergio Leone !

J’allais oublier, le plus important peut-être : la poésie des sentiments, les poèmes qui parsèment le texte.

 

Extrait du « poème mortuaire »

Ce soir, néanmoins, je donne

Ma main de fort bonne grâce.

Car j’ai pris ma décision.

J’ai vu le soleil briller

Sur ces belles fleurs des champs.

J’ai chevauché le vent blanc.

 

Oboko (1862)

 


1 commentaire:

  1. Arrakis : je ne me souvenais plus (pourtant Dune fut une lecture forte impression et les films...) je découvre ton blog et les livres évoqués, merci pour ces partages à bientôt...

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