jeudi 26 décembre 2019

JOURNAL D'UN ASSASYNTH



Ma toute première chronique :


                           Je commence par une auteure américaine, Martha WELLS, un nom qui rappellera à certains amateurs une autre figure de la SF : Herbert George…
                           Mais revenons à Martha, elle vit au Texas. Elle a publié une quarantaine de romans et de nouvelles de fantasy et de science-fiction. Le réalisme et la précision des sociétés qu’elle met en scène dans ses textes doivent beaucoup à ses études d’anthropologie. On a pu lire plusieurs romans, traduits à l’ATALANTE, et notamment les titres rattachés au cycle de l’ILE RIEN et sa chute, ainsi que quelques textes pour des séries comme STAR WARS ou STARGATE SG1 non traduit encore chez nous.
 
Autres romans de Marha WELLS publiés aux éditions de L'ATALANTE

                         Avec The Murderbot Diaries: All Systems Red, elle ouvre un nouveau cycle sous forme de novellas (4 cette année, en attendant un roman en 2020), traduit en français par Mathilde MONTIER sous le titre de JOURNAL D’UN ASSSYNTH #1 – Défaillances systèmes – édité ayx éditions de l’ATALANTE, maison d’édition nantaise spécialisée dans les littératures de l’Imaginaire. Couverture de Pierre BOURGERIE - 
Prix : 10€90.
Les 3 autres volumes de la collection

                      Je reprends ici le pitch du roman, traduit de l’américain /

                      Il s'agit d'un roman de 150 pages (en fait un peu moins) faisant partie de la nouvelle ligne de Tor.com.
« Un androïde meurtrier se découvre dans All Systems Red ; une aventure de science-fiction sous tension de Martha Wells, qui associe Westworld de HBO aux livres Cultes de Iain M. Banks. »
Dans un avenir spatial dominé par la mystérieuse « Entreprise », les missions planétaires doivent être approuvées par la Société qui en fournit tout le matériel indispensable (avec un bon bénéfice, peut-on penser). Depuis les outils, les engins d’exploration, l’hébergement et les moyens de communication, ainsi qu’un territoire géographique précis. Les équipes d'exploration sont accompagnées d'androïdes de sécurité fournis par la société, pour leur propre sécurité.
                 Mais dans une société où les contrats sont attribués au plus bas soumissionnaire, la sécurité n'est pas une préoccupation majeure.
                      Sur une planète lointaine et terra formée, une équipe de scientifiques effectue des tests en surface, surveillée par leur androïde fourni par la Société - une unité SecUnit consciente qui a piraté son propre module superviseur et se présente (bien que jamais à voix haute) comme "Murderbot ". Indifférent aux état d’âme de ces humains ; tout ce qu’il veut vraiment, c’est rester seul, aussi longtemps possible, pour se retrouver dans son caisson de repos, regarder les milliers d’heures de programmes piratés. On le sait aussi d’une pudeur touchante, plus à l’aise sous la carapace de son armure qu’en tenue décontractée, à la vue des humains. Il cherche surtout à rester en dessous des lignes de surveillance de la Société, afin de ne pas éveiller ses soupçons ; ainsi que celles des humains, par trop naïfs pour lui.
Une série d'évènements dramatiques, à commencer par l’attaque d’une créature extrêmement dangereuse, non répertoriée dans le contrat de la Société, sur un des scientifiques et sauvé in extremis par notre AssSynth. Attaque qui va venir troubler ses convictions jusque-là purement misanthropiques (si tant est que cette personnalité puisse s’appliquer à notre androïde). Jusqu’à la disparition d’une mission voisine !  Il appartient aux scientifiques et à leur Murderbot de découvrir la vérité !
Je n’en dirai pas plus de ce roman à la première personne (celle de notre AssSynth) par ailleurs sans nom et désigné par le terme de « iel » ou « it » en V.O., qui va de rebondissements en rebondissements, parfois dramatiques. Avec une créature mi chair humaine clonée, mi machine de guerre (façon Robocop ou Cyborg ?), qui se trouve mêlée, à l’insu de son plein gré, à ces événements. Et si lui va commencer à percevoir ces humains sous un tout autre angle, ces derniers vont aussi apprendre à découvrir une machine bien plus humaine qu’ils ne le pensent, éveillant pour certains des sentiments étranges !
L’humour, la naïveté (involontaire) des réflexions de notre « androïde » tout au long du roman permet, en fin de compte, une connivence avec le lecteur qui suit les prémices d’un autre éveil. Cela donne une histoire très attachante, sans prise de tête, et rendra le lecteur addict et curieux pour découvrir le futur de notre AssaSynth dans 3 autres volumes….
Une histoire qui a amplement mérité les prix anglo saxons reçus, HUGO, LOCUS, NEBULA et ALEX.
Ce qui fera dire à AnnaLee Newitz, auteure également « Un des plus humain portrait d’un non humain que je n’ai jamais lu. »
                      Extrait : Un des scientifiques dit « …. Le module est en partie déconnecté du système de l’unité. Il transmet bien les instructions, mais on ne peut pas les lui faire appliquer, ni contrôler son comportement ou le sanctionner. Néanmoins, le fait que cette unité, bien qu’en électron libre, continue à nous sauver la vie et à nous protéger nous donne d’autant plus de raisons de lui faire confiance.
Pensée de l’AssaSynth « Bon, d’accord, je l’aime bien, en fait… ».


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