lundi 27 décembre 2021

2022 SERA L'ANNÉE PHILIP K. DICK, FOI DES CHRONIQUES D'ARRAKIS

 

Un ouvrage édité en son temps par l'éditeur ACTUSF en 2015 (illustration de Roberlan BORGES) 



                            Mars 1982 a vu la disparition d'un maître de la science-fiction américaine, Philip K. DICK. Juste avant la sortie du film de Ridley SCOTT, BLADE RUNNER. Devenu le classique cinématographique que l'on connaît !



             2022. Les CHRONIQUES D'ARRAKIS vous tiendront informé des rééditions d'un certain nombre de ses romans emblématiques aux éditions J'AI LU. Si j'en crois le calendrier prévisionnel de cet éditeur, pas moins de 27 romans seront disponibles jusqu'en décembre 2022. 

Robert CRUMB

                      A commencer par UBIK, en février 2022, dans une toute nouvelle traduction, collection prestige NOUVEAUX MILLENAIRES. Avec, en poche,  AU BOUT DU LABYRINTHE, ainsi que BLADE RUNNER, COULEZ MES LARMES DIT LE POLICIER, LE TEMPS DESARTICULÉ...






mercredi 15 décembre 2021

DISPARITION D’ANNE RICE

DISPARITION

Les Vampires en deuil d’Anne Rice

ANNE RICE - PHOTO AFP

Parmi les plus importantes vendeuses de fiction contemporaine, notamment avec les  13 livres de la saga "Les Chroniques des Vampires", Anne Rice est morte à l'âge de 80 ans.

Par Vincy Thomas,
avec AFP,
Créé le 12.12.2021 à 16h35,
Mis à jour le 12.12.2021 à 17h00

L'écrivaine américaine Anne Rice, auteure de romans fantastiques, dont Entretien avec un vampire qui a renouvelé le genre dans les années 1970, est morte samedi à l'âge de 80 ans, a annoncé sa famille. Christopher Rice, son fils, a précisé qu'elle était décédée des complications d'un accident vasculaire cérébral.

Née le 4 octobre 1941 à La Nouvelle-Orléans, à laquelle elle est restée attachée durant presque toute sa vie, Howard Allen Frances O'Brien est devenue Anne Rice en changeant son prénom officiellement en 1947 et épousant l’artiste et auteur Stan Rice en 1961. Catholique de naissance, mais indépendante de l’église, « dégoûtée par l’homophobie du christianisme », Anne Rice écrivait ses histoires fantastiques par le prisme de ce qu’elle vivait.
 
 « Mon travail a toujours été d’évoquer des outsiders, des marginaux, et le lectorat gay est, semble-t-il, sensible à mon approche » Anne Rice dans "Têtu" en 2013


Anna Rice a publié une quarantaine de livres, parfois érotiques, parfois teinté de religieux, vendus à plus de 150 millions d'exemplaires dans le monde, la classant parmi les plus importantes vendeuses de fiction contemporaine. A la fin des années 1980 et au début des années 1990, ses livres se classent parmi les dix meilleures ventes de romans aux Etats-Unis (La reine des damnés, Le voleur de corps, Saga des sorcières).

Lestat superstar

Depuis son premier roman, Entretien avec un vampire, paru en 1976 (et en 1978 en France chez JC Lattès avant d’être réédité chez Fleuve noir puis Plon), Anne Rice a imaginé 13 livres de la saga "Les Chroniques des Vampires", dont le dernier, Prince Lestat et l’Atlantide est paru en 2017 chez Michel Lafon. Seul l’ultime ouvrage de ces chroniques, Blood Communion, n’a pas encore été traduit en France, trois ans après sa publication aux Etats-Unis. La popularité de la saga de cet aristocrate français devenu vampire au XVIIIème siècle fut telle qu'elle a influencé de nombreux auteurs et inspiré de nombreux artistes depuis bientôt 40 ans.
 
 « J’écris des livres de ce genre, car c’est la seule manière que j’ai trouvée pour saisir un semblant de réalité. Je me moque du réalisme à tous crins et de la littérature “sérieuse” qui se focalise sur les petits problèmes du quotidien des “vraies gens” – soit une bonne partie de la production depuis 1976… Il me faut de l’aventure, du rythme, de la tension dramatique, tout simplement parce que c’est comme ça que je perçois la vie » Anne Rice dans "Lire" en 2013


Le premier volume des Chroniques des VampiresEntretien avec un vampire, raconte l’histoire de Louis, membre de l’aristocratie coloniale française de La Nouvelle-Orléans, est transformé en suceur de sang par le charismatique Lestat de Lioncourt. Les volumes suivants de la série tournent ensuite autour de ce dernier personnage, un noble français lui aussi, et de toute une généalogie de vampires. Des protagonistes souvent épris de passions, émotifs et sensuels, qui rompent avec l’image classique du vampire à la Dracula de Bram Stoker, et ont modernisé le genre, notamment en y introduisant des cultures spirituelles et ésotériques, comme le vaudou.

Adaptations multiples

Entretien avec un Vampire, réalisé par Neil Jordan en 1994, avec Tom Cruise, Antonio Banderas, Brad Pitt et Kirsten Dunst au générique, fut un succès international. A l’inverse, un autre des épisodes de la série « Les Chroniques des Vampires », La reine des damnés a été adaptée au cinéma en 2002 par Michael Rymer et fut un échec. Un projet de série TV autour des « Chroniques » est en développement depuis cinq ans, désormais entre les mains de son fils. Lestat et les Vampires ont aussi été transposés en drame musical à Broadway, avec Elton John à la musique. Ce fit là aussi un fiasco avec à peine un mois de représentations. Enfin, plusieurs mangas ont repris les récits d’Anne Rice dans les années 1990 puis dans les années 2010. Pika a également publié deux adaptations en bande dessinée, signées Ashley Marie Witter (Entretien avec un vampire - L'Histoire de Claudia et Le don du loup).



L’œuvre prolifique d’Anne Rice comprend également d’autres séries : "Les infortunes de la Belle au bois dormant" (Robert Laffont puis Michel Lafon, quatre tomes), "La saga des sorcières Mayfair" (Robert Laffont puis Fleuve noir, trois tomes), "Les chroniques du don du Loup" (Michel Lafon, deux tomes), "Ramsès le damné" (deux tomes). Plusieurs de ses ouvrages restent non traduits.

Article provenant du site LIVRE HEBDO

Je vous conseille les romans suivants, si vous désirez parfaire votre culture autour de l'œuvre d'Anne RICE. Une grande dame de la littérature tout court !
























mercredi 8 décembre 2021

OSEREZ-VOUS ENTRER DANS LA GUEULE DE L'OURS, UN THRILLER RECOMMANDÉ PAR LES CHRONIQUES D'ARRAKIS

 


DANS LA GUEULE DE L’OURS – "BEARSKIN" (2018)

Prix Edgar Allan POE du premier roman 2019

Grand Prix de littérature policière 2020

Auteur : James A. McLAUGHLIN



Traduction : Brice MATTHIEUSSENT

1ère édition : Editions Rue de l’échiquier – 2019

James McLaughlin signe avec Dans la gueule de l’ours un premier roman époustouflant. Au-delà d’une intrigue qui vous hantera longtemps, l’auteur se confronte à des questions essentielles : comment la nature et l’homme se transforment-ils mutuellement ? Quelle est la part d’animalité en chaque être humain ? Un retour à la vie sauvage est-il possible pour l’homme occidental ?

Edition en poche : Editions J’ai Lu

Sortie : Octobre 2021

Prix : 8.90 €

406 pages

 


 

« Attention, livre coup de poing » - Libération

« Un récit puissant, vert dans son décor, noir par sa tonalité » - Le Monde

Résumé 4ème de couverture :

« Pour se faire oublier d’un puissant cartel de drogue mexicain qu’il a trahi, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches au fin fond de la Virginie, où il est employé comme garde forestier. Mais la découverte de la carcasse d’un ours abattu vient chambouler son quotidien : s’agit-il d’un acte isolé ou d’un braconnage organisé ?
L’affaire prend une tout autre tournure quand d’autres ours sont retrouvés morts. Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde avant lui, pour piéger les coupables. Un plan qui risque fort d’exposer son passé…
Un premier roman époustouflant, mêlant action, suspense et défense de l’environnement. »


 

Malgré son passé trouble, Rice Moore est recruté par une fondation pour vivre au sein d’une réserve naturelle protégée. Il mène en même temps des études scientifiques sur la faune et la flore locales ; plus particulièrement, les ours noirs typiques de la région. Logé sur place, il a la charge de restaurer et rénover les vieux chalets implantés sur le site.

Il peut parcourir les massifs forestiers pour se familiariser avec le biotope environnant. Il a une fonction à même de faire respecter l’interdiction de chasser, présence qui irrite la population locale des chasseurs, prête à braver la loi !

Jusqu’au jour où un étrange personnage, cueilleur de champignons, alerte Rice sur un cadavre d’ours. Se rendant sur place, Rice découvre une carcasse dont on a prélevé les pattes ainsi que la vésicule biliaire.

Sans avertir les autorités locales, il mène son enquête, discrète, et découvre l’origine humaine de cette chasse si particulière, à l’origine d’un trafic mafieux et juteux sur ces trophées.

« L’ours noir du Québec risque d’être la cible des braconniers qui vendent sa vésicule biliaire à prix d’or, puisque les autorités chinoises ont recommandé d’utiliser sa bile comme remède contre la COVID-19. » Extrait d’un article du Journal de Montréal

"trophées ?"


Où, cet extrait :

Sciences et Avenir : Depuis quand le commerce de la bile d'ours existe-t-il ? Quelles sont censées être ses vertus ? 

 

« Michèle Jung : L'extraction de la bile d'ours est liée à la médecine traditionnelle chinoise. Depuis la convention de Washington en 1980, l'extraction est devenue illégale en Chine. Cependant, comme on a le droit de posséder un ours chez soi et que les fermes spécialisées sont également autorisées, on compte aujourd'hui plus de 10.000 ours touchés par cette pratique. On la rencontre également au Vietnam, au Japon et en Corée du Sud… »


Rice, malgré lui, va entamer une « croisade contre des braconniers prêts à tout pour débusquer les plantigrade et les attirer vers des pièges mortels.

Il se transforme, s’immergeant, se fondant, se faisant « adopter » par l’environnement sauvage, telles les cérémonies chamaniques des Amérindiens, où il s’agit, sous des prises de drogues, de découvrir son animal totem, partageant son instinct !

Une grande partie du roman de James A. McLaughlin suit les pas de Rice ; il nous permet d’appréhender la flore, les animaux, leur mode de vie de ce coin des Etats-Unis.  Il prend le temps de décrire la personnalité complexe de Rice, distillant les informations sur son passé trouble, qu’il essaie d’oublier. L’émergence de sa violence contre les braconniers, contre une partie des habitants du coin. Et quand son passé semble resurgir, la nature de « bête » qui va prendre l’ascendant !

Extrait : « … Ce que je crois, reprit Bogert, c’est que t’és décidé de régler ce petit problème tout seul. Tu crois peut-être pouvoir affronter ces bouseux de braconniers qui balancent des gâteaux rassis et des beignets rances dans ta précieuse forêt primaire. Qui tuent des oursons… »

Lisez, faites lire, surtout si militez pour la sauvegarde de la nature. Où, pour une poignée de frics, des types, des cartels de bikers américains, n’hésitent pas à massacrer des ours aux States pour des nantis chinois, pour la plupart, prêts à payer une fortune une médication ancestrale dont on ignore les véritables effets. Surtout que dans leur pays, les massacres et l’élevage intensif a décimé les populations d’ours noirs d’Asie.

A la fois roman écologique, thriller et constat d’une vérité ignoré chez nous !

« BEARSKIN (La peau de l’ours - titre original), est viscéral, brut et convaincant, rempli d’images, d’odeur et de sons réellement observés. C’est un début puissant et une vitrine absolue où je me sens obligé de souligner des passages excellents, mais l’écriture de James A. McLaughlin m’a poussé à faire réellement cela… Il donne vie à la beauté et aux dangers des Appalaches. Le résultat est un roman… qui vous hantera après avoir tourné la dernière page. » - Extrait d’un texte écrit par C.J. BOX, auteur et créateur du personnage de garde-chasse Joe PICKETT. Romans édités au SEUIL Policier et CALMAN-LEVY








 

 

 

 


lundi 6 décembre 2021

UN DUO D'AUTEURS INSPIRÉS POUR UN UNIVERS A "VISITER" SEANCE TENANTE POUR LES CHRONIQUES D'ARRAKIS

 



Claire DUVIVIER et Guillaume CHAMANADJIAN

Dans le domaine de la littérature, les couples écrivains ne sont pas si légion que cela.

Cachés sous des pseudos bien souvent, ils sont réunis et s’assument dans la vie comme à l’écriture.

Du côté polar, je vois Nicci FRENCH.






Et pour ce qui nous concerne, à savoir les littératures de l’Imaginaire, les époux EDDINGS.



 Catherine L. MOORE et Henry KUTNER, plus connus sous le pseudo de Lewis PADGETT dont je citerai le roman « L’ECHIQUIER FABULEUX ». Il co-écrivent leurs histoires.






La particularité du couple Guillaume CHAMANADJIAN/Claire DUVIVIER, c’est que chacun s’est emparé du même univers, réuni sous le nom commun du Cycle de la Tour de Garde, né lors d’un voyage à Sienne, puis plus tard Amsterdam.

D’où l’idée, pour chacun, d’écrire et décrire une ville :

L’ensoleillée Gémina pour l’un avec comme personnage principal Nox ; la nordique Dehaven et l’héroïne Amalia pour l’autre.

Ce cycle à 4 mains comportera 6 romans en tout. Les 2 premiers étant parus en 2021.  A suivre en 2022… Ils sont publiés aux Forges de Vulcain, excellente maison d’édition dirigée par l’infatigable et voyageur David MEULEMANS.

                      Les CHRONIQUES D’ARRAKIS vous recommande chaleureusement ces 2 premiers romans où la fantasy se fait presque légère, au regard de bons nombres d'ouvrages que je ne citerai pas ici !



Capitale du sud, tome 1 : Le Sang de la cité


" Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, Nox est lié depuis son enfance à la maison de la Caouane, la tortue de mer. Il partage son temps entre livraisons de vins prestigieux et sessions de poésie avec ses amis. Suite à un coup d’éclat, il hérite d’un livre de poésie qui raconte l’origine de la Cité. Très vite, Nox se rend compte que le texte fait écho à sa propre histoire. Malgré lui, il se retrouve emporté dans des enjeux politiques qui le dépassent, et confronté à la part sombre de sa ville, une cité-miroir peuplée de monstres."
Guillaume Chamanadjian est né en 1980 dans le Sud. "Le Sang de la Cité" est son premier roman. Récompensé par le prix de l'Imaginaire de la 25ème du Livre lors  FAITES LIRE 2021 au MANS.



" Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven, issue d’une puissante famille : son père possède une compagnie commerciale et sa mère tient un siège au Haut Conseil. Progressistes, ils lui ont offert, à elle et à d’autres enfants de la Citadelle, une instruction basée sur les sciences et les humanités. Jusqu’au jour où le fiancé d’Amalia se met en tête de reproduire un sortilège ancien dont il a appris l’existence dans un livre. Au moment précis où la tension accumulée dans les Faubourgs explose et où une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra rien pour empêcher le sort de frapper sa famille et ses amis."
Deuxième roman de Claire Duvivier, Citadins de demain est le premier volume de la trilogie Capitale du Nord. Capitale du Nord, constitue, avec Capitale du Sud (dont le premier volume, Le Sang de la cité, écrit par Guillaume Chamanadjian, est sorti en avril 2021) le cycle de la Tour de garde.





samedi 4 décembre 2021

RING SHOUT DE P. DJELI CLARK ! LA CLAQUE LITTERAIRE DE LA RENTREE POUR LES CHRONIQUES D'ARRAKIS

 


RING SHOUT Cantique rituel – 2020



Auteur : P. Djèli CLARK

Né en 1971 à New York, P. Djèlí Clark a passé la majeure partie de sa jeunesse à Houston, Texas. Mais c’est à Trinité-et-Tobago, le pays d’origine de ses parents, qu’il a vécu ses toutes premières années. Quand il n’écrit pas de la fiction, il est historien et chercheur en étude comparée de l’esclavage et de l’émancipation dans le monde atlantique.

Traduction : Mathilde MONTIER

Illustration de couverture : Dorian DANIELSEN

Editeur : L’ATALANTE – Collection « LA DENTELLE DU CYGNE »

10/2021

170 pages

 "Je suis moi aussi l'au-delà de l'esclavage" Djéli CLARK 

 Résumé de l’éditeur :

« Macon, 1922.

En 1915, le film Naissance d’une nation a ensorcelé l’Amérique et gonflé les rangs du Ku Klux Klan, qui depuis s’abreuve aux pensées les plus sombres des Blancs. À travers le pays, le Klan sème la terreur et se déchaîne sur les anciens esclaves, déterminé à faire régner l’enfer sur Terre.

Mais les Ku Kluxes ne sont pas immortels. Sur leur chemin se dressent Maryse Boudreaux et ses compagnes de résistance : une tireuse d’élite à la langue bien pendue et une Harlem Hellfighter. Armées de fusils, de bombes et d’une épée imprégnée de magie ancestrale, elles chassent ceux qui les traquent et renvoient les démons du Klan tout droit en enfer ; alors qu’un complot effroyable se trame à Macon et que la guerre contre le mal est sur le point de s’embraser.

Phenderson Djèlí Clark nous offre un récit où il mêle habilement histoire, magie et horreur lovecraftienne.

Ring Shout a reçu les prix Locus 2021, Nebula 2020 et est finaliste du prix Hugo 2021»

« Chères lectrices, chers lecteur,

Il y a des textes qu’un auteur a envie d’écrire. RING SHOUT m’a donné le sentiment que je le devais.

Je voulais de la fantasy qui s’affranchisse des horizons habituels, qui propose un cadre différent, auquel les lecteurs ne s’attendraient pas de prime abord… » Extrait de la préface

Djéli CLARK déjoue effectivement tous les codes habituels du genre avec un contexte historique connue : le Sud des Etats-Unis dans les années 20 sur fond de racisme, du Klan, de la prohibition,

L’héroïne a la peau sombre détient une épée invisible, un pouvoir venu du fond des âges, des violences durant la longue période du trafic d’esclaves en Afrique. Elle est associée à une ancienne militaire qui a fait ses classes de mort durant la première guerre mondiale.

Toute deux appartiennent à une congrégation où se retrouvent d’anciennes esclaves noires, dont certaines sont l’héritière de la magie de leurs ancêtres. Qui parlent des langues anciennes dont le gullah. Et qui pratique la danse du Ring Shout.

Leur cible, les Ku Kluxs, « … c’est que les figures de ces bonshommes elles bougent. Je pèse mes mots : elles restent pas immobiles pour un sous… Le premier Ku Klux tombe à quatre pattes, les paumes à plat et les jambes repliées, tant bien qu’il s’appuie sur les orteils. D’un long coup de langue, il lèche la carcasse du chien, se barbouillant les lèvres et le menton de sang…  Puis, aussi vif que l’éclair, il ouvre grand la bouche, plante les dents dans la charogne et arrache de gros morceaux de viande de chien, qu’il gobe tout rond… » Extrait

Cette guerre, sans merci, se déroule sous les yeux « aveugles » et méprisant de blancs bien-pensant !

Ce qu’ignore Maryse, c’est qu’elle a été repéré par ces mêmes Ku Kluxs dans des circonstances dramatiques qu’elle tente d’oublier. Repéré par celui, leur chef de file, qui semble tout connaître de Maryse… Et qui va tenter de la convaincre pour une alliance permettant à une entité, la Grande Cyclope, d’asseoir sa suprématie sur notre monde.



Eternelle lutte du bien et du mal ! Quel rôle  y joue le film de W. Griffith « Naissance d’une Nation ». Et le personnage énigmatique du Dr Bisset…



Un court roman dense ; à la fois frénétique dans l’action, rempli de références culturelles américaines. Où le fantastique naît à chaque page. Qui va vous entraîner dans la ronde du Ring Shout. Avec ces mélopées envoutantes, son rythme martelé et scandé par une voix unique : celle des opprimés, du peuple afro-américain ! Et des Grands Anciens, bien éloigné de l’imagination fiévreuse d’un Lovecraft. Mais encore vivace dans ces voix venues du fond des âges, de l’Afrique d’origine !



Je vous recommande Ring Shout ; en fait les 3 volumes de P. Djéli CLARK arrivés jusque chez nous, aux éditions de l’Atalante. Un conteur de grand talent. Et encore une mention spéciale à Mathilde MONTIER pour sa traduction si fidèle à l’esprit de l’auteur….




Et là, je fais un clin d'œil signalé par l'auteur, qui dans ses remerciements de fin de volume, indique "Bravo à Lupe FIASCO  pour DROGAS Wave , qui a été une source d'inspiration durant l'écriture de ce texte..." ainsi qu'un ouvrage à sortir en 2022, aux Presses du Réél, écrit par Saidiya HARTMAN, LOSE YOUR MOTHER
"Publié aux États-Unis en 2007, Lose Your Mother est le deuxième livre de l'historienne et autrice Saidiya Hartman. Mêlant étude des lieux de l'esclavage au Ghana et récit de son voyage en tant qu'universitaire, Hartman développe une œuvre hybride à la croisée d'un travail de recherche historique, du récit individuel, de la critique, de l'essai et de la narration intime et familiale. À travers une démarche contre-disciplinaire, l'autrice fait trembler l'artifice d'une binarité entre le personnel et le politique... Suite"  





vendredi 3 décembre 2021

DE BONNES ET SAINES LECTURES RECOMMANDEES PAR LES CHRONIQUES D’ARRAKIS POUR LES LONGS MOIS D'HIVER

 


Par ces sombres journées et nuits frileuses, le lecteur d’Imaginaire se réfugient avec bonheur dans des lectures de longue haleine. Près d’un bon feu de cheminée. 

Gros pavés, anthologie, plus il y a de pages et plus vite viendra la fin de l’hiver. Voilà quelques ouvrages remarquables que « les Chroniques d’Arrakis » recommandent de mettre au pied du sapin…

 

Illustration de Guillaume SOREL

JACK VANCE – NOUVELLES TOMES 1 ET 2 – EDITIONS LE BELIAL - les infatigables (Sous la direction de Pierre-Paul DURASTANTI)

Résumé de l’éditeur :

« En deux forts volumes réunissant soixante-et-une nouvelles et courts romans, dont divers prix Hugo et Nebula, la présente intégrale, riche de plusieurs inédits, achève de consacrer l’auteur de Tschaï comme l’un des plus grands conteurs du XXe siècle, un immense écrivain. »

 

Jack Vance fut une révélation pour moi…

Au même titre qu’a pu l’être Proust ou Henry James. 

Dan Simmons

 

Jack Vance, c’est davantage la tradition de Poe, un mélange de raffinement européen et d’esprit bagarreur épris de liberté. Je me le représente en marin, dans sa chemise de chambray bleu, jeans et bonnet, sur le pont d’un navire dans le Pacifique Sud, imaginant, un million d’années dans le futur, ce monde complexe en passe de mourir… 

Michael Chabon

 

Je suis tombé amoureux de son style. C'était élégant, intelligent. Chaque mot donnait l’impression de savoir ce qu’il faisait là.  

Neil Gaiman

 

Et pour les bourses plus modestes… La version poche en 4 volumes des Editions J’AI LU

Jack Vance (1916-2013), aujourd’hui considéré comme un monstre sacré des lettres américaines, a laissé à la postérité certaines des plus grandes fresques épiques du genre (TschaïLyonesseLa terre mourantePlanète géanteLa geste des princes-démonsAlastor…), qui ont inspiré toute une génération d’auteurs contemporains. Ses mondes baroques et chatoyants, son sens de l’aventure et du merveilleux, son imagination inépuisable se sont aussi exprimés au fil des nombreuses nouvelles écrites tout au long de sa vie. Elles sont ici réunies en quatre volumes et présentées dans l’ordre chronologique de leur écriture.












 

Illustration de couverture, MANCHU

Continuons aux éditions Le BELIAL, toujours , sous la direction de l'infatigable Pierre-Paul DURASTANTI, l’intégrale des nouvelles de l’auteur de DUNE, Franck HERBERT…

 

« Réunissant quarante nouvelles et courts romans, dont divers inédits, la présente intégrale, unique en langue française, achève de consacrer l’auteur de Dune pour ce qu’il est, l’un des géants de la science-fiction mondiale, démiurge d’une œuvre proprement fascinante, ironique et tragique. ».



L’œuvre de Frank Herbert a aussi valeur d’avertissement. Sans prétendre être prophétique, elle annonce la venue des prophètes. Elle témoigne de la seule certitude qui nous demeure, à savoir de la dissolution d’une certaine image de l’homme et des structures sociales, économiques et politiques qui la portaient, et des incertitudes, des angoisses, des conflits et de la violence concomitants à cet interrègne qui prélude peut-être à l’établissement d’un nouvel ordre encore dans les limbes ou à tout le moins indistinct pour nos yeux myopes. Elle nous révèle un avenir peu réjouissant mais pour nous dire après tout que nous y vivons déjà, et comme fait l’œuvre d’Ursula Le Guin, qu’en tant qu’espèce nous y survivrons.
Gérard Klein

 

 


 

                      Pour les curieux de romans beaucoup plus récents, voilà la nouvelle voix anglo-saxonnes du space-opera, Arkady MARTINE, auréolée du Pris HUGO 2020 ; Je vous ai dit tout le bien que pensai de « UN SOUVENIR NOMME EMPIRE » ; ajoutez-y « UNE DESOLATION NOMME PAIX » et vous obtenez tous les ingrédients de 2 formidables romans qui devraient vous emmener, loin, très loin, dans une autre galaxie… Vers l’Infini. Avec une héroïne, Mahit Dzmare, qui intriguera, à juste raison, les lecteurs qui accepterons de suivre ses aventures… Editions J'AI LU !

"Yskandr, l’ambassadeur de Lsel en poste dans la capitale de l’Empire teixcalaanli, est mort. Sa remplaçante, la jeune Mahit Dzmare, part avec un handicap : la puce mémorielle censée lui fournir tous les souvenirs de son prédécesseur est défectueuse, la laissant démunie face à une société complexe dont elle a du mal à appréhender les codes. Elle peut cependant compter sur l’aide de Trois Posidonie, sa chargée de liaison pleine de ressources, pour la guider parmi les intrigues et les chausse-trappes de la politique teixcalaanlie. Mais plusieurs questions demeurent : qui a tué Yskandr, et pourquoi ? Risque-t-elle de subir le même sort ?"