VERS LES ETOILES (2020)
– The Calculating Stars
Auteure : Mary Robinette KOWAL
Traduction : Patrick IMBERT
Editeur :
DENOËL – Collection Lunes d’Encre
Sortie :
Janvier 2020
Prix :
24.00 €
547 pages
Résumé 4ème
de couverture :
«Une
femme. Une mission. Sauver le monde.
1952. Une météorite s’écrase au large de
Washington, dévastant une grande partie de la côte Est des États-Unis et tuant
la plupart des habitants dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.
Par chance, Elma York et son mari, Nathaniel, en congé dans les Poconos,
échappent au cataclysme et parviennent à rejoindre une base militaire.
Elma, génie mathématique et pilote pendant la
Seconde Guerre mondiale, et Nathaniel, ingénieur spatial, tentent de convaincre
les militaires que la météorite n’a pu être dirigée par les Russes. Mais, ce
faisant, ils découvrent que la catastrophe va dérégler le climat de manière
irréversible et entraîner, à terme, l’extinction de l’humanité.
Seule issue : l’espace. Une coalition
internationale lance un programme spatial de grande envergure… inaccessible aux
femmes. Elma compte pourtant bien y prendre part et devenir la première Lady
Astronaute.
Récit d’une conquête spatiale digne de L’Étoffe des héros, Vers
les étoiles a reçu les prix les plus prestigieux de la
science-fiction : Prix Hugo, Prix Locus, Prix Nebula, Prix Sidewise.»
Si vous avez vu le film « Les figures de l’ombre », inspiré du roman de M.L. SHETTERLY, vous allez être familiarisé par l’univers de la conquête spatiale vu du côté des U.S.A.
Surtout vers l’ensemble
de ses « petites mains » ; les « calculettes » chargées
de transcrire en formules mathématiques les données nécessaires à l’envoi d’une
fusée habitée vers l’espace. Une partie des personnels étant des femmes
afro-américaines !
Dans ce roman qui se
lit comme un documentaire passionnant, l’envers du décors masculin (voire
machiste) de la conquête spatiale (regardez L’étoffe des Héros) se trouve
resitué du côté féminin. De très nombreuses femmes, qui avaient piloté des
avions durant la Seconde Guerre Mondiale, se retrouvaient ignorées, méprisées
parfois, pendant cette période de l’après-guerre !
Mary Robinette KOWAL restitue
avec « humanité » l’importance de leur rôle dans ces années troublées.
A plus forte raison quand survient la fiction sous la forme d’une météorite. Cet
énorme caillou va créer ainsi les conséquences d’un second choc glaciaire fatal,
susceptible d’éradiquer toute vie sur Terre.
L’espace est donc la
solution pour permettre une survie de notre espèce. Vers l’installation de
colonies sur la Lune d’abord, puis Mars ! Mais la conquête de l’espace n’en
est encore qu’à ses balbutiements.
Une collaboration à l’échelle
de la planète va mettre en valeur tous les talents mathématiques et les simulations
d’une fusée capables d’emmener des hommes et des femmes hors de notre
atmosphère. Bien évidemment, à cette époque les moyens de calculs étaient quasi
inexistants et il fallait se fier aux seules connaissances intellectuelles des
meilleurs mathématiciens dont beaucoup étaient des femmes. Qui vont vouloir
profiter de cette situation pour devenir astronautes…
Ce fourmillement d’intelligence
est idéalement mis en scène à travers le roman de Mary Robinette KOWAL. Basé
sur une recherche des témoins, des documents de l’époque des années 50 et 60… Plongeant aussi dans la situation des
minorités noires et de la société américaine blanche raciste. Je pense à cette
partie de l’histoire où un groupe de femmes blanches emmené par Elma envisage
de monter un spectacle de meeting aérien féminin pour montrer qu’elles ont leur
place pour piloter une fusée, mais ne trouve pas d’avions. Elles se tournent
alors vers une escadrille constituée exclusivement de femmes de couleur capable
de leur prêter leurs propres avions…
Pourtant la survie de
beaucoup dépend de la mise en commun de tous les savoirs.
J’ai pris un véritable
plaisir de lecteur à découvrir ce roman, très documenté (une sélection
documentaire figure en fin du roman), et qui a mérité l’ensemble des prix reçus.
Une conquête mêlée d’humour sur la situation des femmes dans la société
américaine des années 50. Elma a beau avoir un fort caractère, elle est souvent
en butte aux préjugés des hommes qui ne cherchent qu’à diminuer leur rôle !
Son moral en est souvent affecté !
Cela m’a donné envie de lire le petit ouvrage « Lady Astronaut » constitué de nouvelles plus ou moins longues qui prolongent les chroniques de ce roman. Le plaisir de la lecture est augmenté je pense par la traduction fluide de Patrick Imbert ! Il me reste à lire "Vers Mars" ; en attendant en octobre prochain "Sur la Lune" !
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