YMIR (2022)
Auteur : RICH LARSON
Rich Larson est né au Niger. Il a vécu aux États-Unis,
en Afrique du Sud, au Canada, en Espagne, à Prague. Entre ses débuts en 2011 et
aujourd’hui, il a publié plus de deux cents nouvelles, souvent reprises dans
les Year’s Best les plus prestigieux du domaine, et saluées
par plusieurs prix de lecteurs. Son recueil La
Fabrique des lendemains, paru aux éditions du Bélial’ en octobre 2020, a
d’emblée raflé le Grand Prix de l’Imaginaire. À tout juste trente ans, il est
le nouveau prodige de la science-fiction anglo-saxonne, le fer de lance d’une
littérature post-eganienne qui, distillant les temps présents, synthétise le
plus vertigineux des futurs. Ymir est son premier roman traduit en français.
Traduction :
Pierre-Paul DURASTANTI
Editeur : LE BELIAL
Illustrateur : Pascal
BLANCHE
YMIR en édition originale |
Prix :
23. 90 €
380 pages
4ème de couverture :
Ymir est un monde de
glace.
De violence et de douleur.
Un monde que Yorick connaît par cœur puisque c’est le sien.
Un monde qu’il déteste.
Et pourtant il lui faut y retourner pour y chasser
un monstre.
Un grendel.
Une créature des Anciens…
Mais il sait que sur Ymir il y a bien pire que le
grendel.
Il y a celui qui lui a arraché la mâchoire vingt
ans plus tôt — son frère.
Et sous les glaces d’Ymir, sous la rancœur et la
haine, la révolution couve…
Sur cette planète
gelée, Yorik, incognito, est chargé d’éliminer un grendel.
Sur ses épaules, pèse
le poids à la fois des commanditaires de la compagnie d’exploitation et les
mineurs, qui, s’ils connaissaient son passé sur la planète, auraient un sérieux
contentieux à assouvir.
« Non si tu es
venu tuer le grendel, ton passé m’importe peu. » - Extrait
Les manœuvres pour
dissimuler sa véritable identité après 20 ans d’absence, représentent une
dangerosité pour sa sécurité.
Malgré un
environnement glacé et d’une certaine « pureté » des paysages, les
conditions de l’activité minière s’avèrent sales, vulgaires, malsaines.
Rendant guère attachant
les personnages. Parfaitement adapté à leur milieu.
Yorick n’est pas un
nostalgique, lui « la gueule cassée ». Pourtant il se fond peu à peu
dans cet univers glauque. Rich LARSON
entraîne ce héros dans les bas-fonds de Ymir. Lui, le « félé », le désabusé.
« En tirant, il
m’a emporté la moitié de la gueule. »
Yorick tourne et
retourne le souvenir en s’y entaillant les doigts, tant il est resté parfait,
tranchant comme un rasoir, au bout d’un si grand nombre d’années. Il lui paraît
plus réel que ce qui s’est passé dans la grotte, son frère cadet vieilli, le
grendel accroupi en silence dans son dos, le projet fou de lui ouvrir l’ansible.
Mais il sait qu’il n’a pas rêvé, à cause de l’éventreur qui pulse dans son
estomac… » -
Extrait
Si vous aimez les ambiances
glauques, suintantes, droguées, vous êtes bon endroit. Et ce malgré un
modernisme des univers du futur.
YMIR est un roman âpre,
coup de poing, qui ne devrait pas tomber des mains du lecteur. Une traduction
addictive. Voilà un « Germinal » galactique, avec des personnages
toujours sur la tangente ! Qui veulent sauver leur peau, rester en vie
coûte que coûte, au prix de sacrifices impensables !
Je vous recommande tout particulièrement cette lecture, surtout si vous avez aimé lire les nouvelles de Rich LARSON dans le recueil "LA FABRIQUE DES LENDEMAINS" chez le même éditeur, LE BELIAL... Grand Prix de l'Imaginaire 2021 « Nouvelle étrangère »
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