SWEET HARMONY (2020)
Auteure : Claire NORTH
Le
premier roman de Catherine Webb, son véritable nom , Mirror Dreams, a été achevé quand elle avait 14
ans. Le livre a été publié en 2002 et a suscité des comparaisons avec Terry
Pratchett et Philip Pullman. Elle a ensuite publié sept autres romans pour
jeunes adultes sous son propre nom, ce qui lui a valu de nombreuses critiques
élogieuses et deux nominations au Carnegie pour ses romans Timekeepers et The
Extraordinary and Unusual Adventures of Horatio Lyle.
Alors
qu'elle étudiait l'histoire internationale à la London School of Economics,
elle a écrit une série de fantasy urbaine pour adultes, sous le nom de Kate
Griffin. Après avoir obtenu son diplôme de la LSE, elle est allée à la Royal
Academy for Dramatic Arts pour étudier le théâtre technique et la gestion de
scène.
Traduction : Michel
PAGEL
Editeur : LE BELIAL,
collection UNE HEURE/LUMIERE
Illustration de
couverture : Aurélien POLICE
Sortie : Janvier
2024
160 Pages
Prix : 11.90 €
4ème de couverture :
« Londres. Bientôt.
Jeune et belle, Harmony Meads est promise à un avenir radieux. Sa
carrière d'agente immobilière pour yuppies file vers les sommets, et le couple
qu'elle forme avec Jiannis fait sensation dans les soirées les plus courues de
la City. Pourtant, Harmony a un problème. Là. Sur le menton. Juste un
petit bouton. Pas méchant, trois fois rien, mais bien là. Or, ce bouton est une
impossibilité. Ses nombreux abonnements à Fullife, son fournisseur de santé,
assurent le parfait réglage de ses nanos, et sa kyrielle d'extensions -
Derméclat, Réveil en Beauté, Fraîche et Guillerette, Fini le Dentiste, Puissant
Maintien, Prenez le Contrôle - garantissent à Harmony l'éclat d'une jeunesse isolante,
et une efficience maximum en toutes circonstances. Certes. Mais alors, ce bouton
? Ne pourrait-il pas s'avérer un symptôme ? Car être la meilleure version de
soi-même a un prix. Un prix élevé, à vrai dire... Pour Harmony Meads, il se
pourrait que l'heure de s'en acquitter ait sonné.»
Extrait : « .. Quand elle rencontra Jiannis, elle
identifia instantanément les programmes qui couraient dans son organisme, les
chiffra, et approuva ces choix. Trop d’hommes optaient pour un physique de
boxeur. Lui avait une constitution de coureur de marathon, assortie des bras
robustes d’un tennisman et d’un soupçon d’augmentation des organes génitaux qui
faisait de lui un amant formidable sans franchir les bornes du ridicule comme
tant d’hommes étaient tentés de le faire... »
Encore
une pépite de la collection UNE HEURE/LUMIERE, qui en compte tant !
VIGILANCE de R.J. BENNET, SYMPOSIUM INC. d’Olivier CARUSO sans oublier la trilogie de Claire NORTH, LA MAISON DES JEUX, ROSSIGNOL d’Audrey PLEYNET.
Et
un grand merci à Julien GUERRY de m’avoir envoyé un exemplaire de cette
novella.
Ce 49ème volume plonge le lecteur
dans un avenir proche, où pour être soigné efficacement, il suffit d’activer
ses nanos corporelles par des abonnements mensuels susceptibles de vous
protéger de nombre de maladies invalidantes mais aussi des gueules de bois, des
effets nocifs des drogues, sans oublier les fameuses améliorations physiques :
le bien-être d’une sexualité débridée, d’une
forme olympique, d’un charme ravageur !
Tout cela a un prix, quitte à vivre à crédit.
Sweet Meads s’en soucie peu car elle réussit professionnellement. Jusqu’au jour
où arrivent les cessations de paiements ; fini les crédits. Engrenage
infernal des petites misères physiques, à commencer par ce fichu bouton !
Claire
NORTH décrit alors avec une minutie de détail cette « descente
aux enfers » de Sweet qui se débat, vainement, dans une quête improbable d’une
rédemption sociale.
L’auteure, en courts chapitres, expose avec une
froideur efficace, la surenchère de la mainmise d’un système de santé aux mains
de multinationales avides et « inhumaines ». Peu d’empathie de leur
part. Le système de santé obéit à la loi de l’argent (voyez le modèle anglo-saxon). Les plus pauvres sont des laissés
pour compte, sans avenir, à la merci des maladies. Les plus riches, une caste
de privilégiés, érigés en modèles médiatiques, capables des pires
dépravations. Des pires excès.
Un reflet de nos sociétés actuelles, quoi !
Lisez cette fable où « une grenouille a voulu se faire aussi grosse que le bœuf ». Tout cela en vaut-il la chandelle ? L’illusion de l’image physique peut alors vous emmener vers l’enfer…
A lire, de la même auteure, aux Editions HAUTEVILLE
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