L’INTERDEPENDANCE
– L’EFFONDREMENT DE L’EMPIRE TOME 1 (2017)
Auteur :
John SCALZI - USA
Editeur :
Edition de L’ATALANTE Collection LA DENTELLE DU CYCGNE (2019)
Traduction de
Mickaël CABON
335 pages
Prix €
Illustration
de couverture SPARTH
L’EFFONDREMENT DE L’EMPIRE, ce sont 3
destins réunis par la plume de l’écriture de John SCALZI.
Une trilogie de science-fiction,
pardon ! Plus précisément de Space Opera. Ce premier tome a remporté le prestigieux
prix LOCUS du meilleur roman de science-fiction en 2018.
Avec un point commun, un univers aux
dimensions infinis de 48 systèmes stellaires…
« Qui parmi vous sait ce qu’est l’Interdépendance ? demanda Marce Claremont sur la scène du planétarium. Dans les gradins, plusieurs mains d’enfants de 8 abns se levèrent. Marce les examina pour identifier les plus enthousiastes… Marce choisit alors une petite fille.
« C’est la nation constituée par les systèmes que nous habitons, répondit celle-ci.- Voilà, dit Marce… ». Extrait
Ces systèmes stellaires sont reliés
par le Flux, un lien intangible qui abolit les distances, le temps, la vitesse
de la lumière. Une autoroute sidérale au sein de laquelle évoluent les vaisseaux spatiaux
chargés de marchandises en tout genre, même des armes ! Des navires
marchands de la toute puissante Guilde.
A l’une des extrémités, le Central,
ensemble de structures gigantesques, siège du pouvoir politique, religieux et
économique. C’est là que règne depuis bientôt 1 000 ans la dynastie des
Wu.
L’Imperox Attavio VI, souverain en
place, est en train de mourir. Le temps est venu pour lui de désigner son
successeur, en l’occurrence sa fille, Cardenia. Elle est, hélas, une successeur e par défaut et n’a jamais été préparée à prendre cette charge !
Sur son lit de mort, il lui confie 2
secrets :
- D’abord l’existence d’un mystérieux
cabinet où seuls les Imperox peuvent pénétrer,
- - Le Flux pourrait bien être en train
de disparaître ou se déplacer, condamnant les 47 systèmes stellaires occupés
par des colonies humaines. Je dis bien humaines, bien que le souvenir de la
planète mère, la Terre, soit perdu.
A l’autre extrémité, « Le Bout »,
une planète tenue d’une main de fer par le Duc mais dont le pouvoir chancelle
sous les coups de boutoir d’une rébellion bien armée. Là vit la famille du
comte Claremont dont le père, un des rares amis de l’Imperox, observe le Flux
et sa désagrégation possible. Observation qu’il partage avec son fils, Marce,
un scientifique, naïf ; au contraire de sa sœur, éduquée de façon
militaire.
Entre ces 2 univers, Kiva Lagos,
représentante d’une des plus puissantes familles de la Guilde des Marchands.
Émergeant avec son vaisseau marchand, à proximité du Bout, les autorités lui
intiment de ne pas atterrir pour d’obscures raisons sanitaires. Et ainsi de
perdre l’importante cargaison d’agrumes transportée ainsi qu’une très
importante somme d’argent. Toutefois,
Kiva Lagos, forte tête, va manœuvrer pour sauver ce voyage en profitant des
soubresauts du pouvoir ducal au grand dam du représentant d’une autre famille
influente, Ghreni Nohamapetan, éminence grise du duc. Elle accueille ainsi Marce
à bord, envoyé par son père pour informer l’Imperox des changements dans le
Flux.
La réunion des 3 destins, Cardenia
devenue Imperox sous le nom de Griselda II, de Marce et de Kiva constitue le
socle du roman.
Comme à son habitude SCALZI (auteur du Vieil Homme et la Guerre, La controverse de Zara XXIII) voyage
habilement entre les 3 personnalités, décrivant les événements dramatiques du Bout et du Central, en proie à une série d’attentats contre la personne de Griselda II, contre sa personne et sa fonction. L'avenir de cet univers est, peut-être entre leurs mains...
Le plaisir du lecteur, pour peu qu’il
soit familier de la plume de l’auteur, retrouve ses qualités de metteur en
scène des intrigues et surtout un brillant dialoguiste pour faire progresser l’action.
Des dialogues toujours pertinents, vifs, incisifs, plein de réflexion, souvent
drôles. Ils lui permettent de modeler une véritable stature physique des
acteurs de ce « drame spatial ». Des bons, des truands et un naïf. Je
veux souligner la forte personnalité des personnages féminins bien qu’elles
soient dotées de caractères diamétralement opposés. Chacune dans un rôle essentiel !
Avec cet « Effondrement de l’Empire »,
vous tenez entre vos mains un de ces ouvrages majeurs récents du genre, qui
laisse une large place à votre imagination. Un cycle qui se poursuit avec « Les
flammes de l’Empire » sorti en librairie récemment en 2020 et en attendant
« Le dernier Imperox », dernier volume de la trilogie….
Lisez, faites lire « L’effondrement
de l’Empire » et embarquez pour un voyage que vous n’oublierez pas. « L'espace,
l'ultime frontière. Voici le vaisseau galactique « Si tu veux faire mon
bonheur ». Sa mission : s'aventurer dans les recoins les plus
éloignés de la galaxie. » (d’après un gimmick bien connu).
Le roman et son auteur |
Ami lecteur, même si cela peut te
sembler incongru, les vaisseaux portent des noms pouvant paraître fantaisistes.
Mais c’est ainsi ! « Si tu veux faire mon bonheur » (« Tell
another one ») ; « Tu m’en diras tant » (Yes, sir, that’s
my baby ») ou le futur « Faut pas pousser mémé dans les orties »
(« Never agreed to this »). Félicitations au traducteur qui a su trouver des équivalences chères à notre culture.
Extrait : "Sur la passerelle du Tu m'en diras tant, la capitaine Arullos Gineos était aux prises avec une mutinerie authentique, pas en carton, et elle devait bien avouer que la situation n'était pas des plus rose pour elle à cet instant. Plus précisément, dès que son second et son équipage se seraient frayé un chemin à travers la cloison avec leur chalumeaux, Gineos et son équipe de passerelle seraient victime d'un "accident" sur lequel on mettrait un nom plus tard."
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