« D’abord on était en octobre, mois
très spécial… » (emprunt à un certain Ray Badbury), celui de
l’Imaginaire !
Samedi
10 octobre 2020, l’association de la 25ème Heure du Livre
récompensait deux auteures :
Ø Caroline LAURENT
pour « Rivage de la colère », prix du Salon du Livre
Ø Aurélie WELLENSTEIN
pour « Yardam », prix de l’Imaginaire, 3ème du nom !
C’est ce dernier roman qui fera l’objet de ma chronique aujourd’hui. Quelques propos sont extraits d’un court entretien qu’elle a bien voulu m’accorder.
« Yardam » est
un roman fantastique, tendance gothique. Aurélie WELLENSTEIN entraîne son lecteur
dans une ville imaginaire, « un personnage » à part entière. Elle
avoue s’être inspirée de la ville de Prague.
Image extrait du film "Le Golem"
Un
mal mystérieux frappe une partie de la population, obligeant à la mise en
quarantaine de la cité. C’est d’ailleurs cette idée qui est à l’origine de ce
roman. La population se cloître chez elle car on retrouve régulièrement des
coquilles corporelles humaines, atones, vidées de leur substance mentale. La
soldatesque passe ainsi chaque matin pour enlever ces « morts-vivants ».
Mais certaines familles n’hésitent pas à garder auprès d’elles ces « coquilles »
qui deviennent de plus en plus évanescentes, attirées par la brillance de la
Lune.
Qu’est
ce qui aspire ainsi leur psychisme ! Les instances médicales sont
perplexes !
Kazan, personnage central
de cette histoire, connaît sans doute la vérité. Il décide de « s’évader »
de Yardam. Mais la rencontre avec un couple de médecins, Nadja et Feliks, arrivé tout droit de la capitale, l’oblige à
rester entre les murailles de la cité. Il se lie d’amitiés avec eux et leur
fait découvrir le côté sombre de la ville ; ainsi que les êtres victimes
du mal.
Toutefois,
la personnalité trouble de Kazan, sa folie aussi parfois, son étrange pouvoir, commencent
à inquiéter Nadja. Ce qu’elle va découvrir et ce qu’il va advenir des trois
protagonistes, toi, lecteur, tu dois lire Yardam pour le savoir. Bon gros
volume de 480 pages.
Aurélie
WELLENSTEIN tisse habilement une histoire de folie morbide, de schizophrénie où
l’enfermement physique et psychique des différents protagonistes, plonge le
lecteur au bord du malaise parfois. Heureusement éclairé par l’amour jusqu’à l’impossible
entre Nadja et Feliks.
Je n’en
dévoilerai pas toute l’essence, portée par une belle plume qui abandonne pour
une première fois une littérature « young adult » pour un lectorat
adulte.
Roman mature sur le thème, vous l’avez deviné, du vampirisme psychisme, rarement abordé en littérature, à l’image des romans d’Anne RICE dont Aurélie WELLENSTEIN se sent proche. Et aussi Stephen KING, dont un extrait de « Magie et Cristal » du cycle de la Tour Sombre, figure en ouverture du roman.
Merci
à Aurélie WELLENSTEIN pour sa patience et sa disponibilité durant notre
entretien. Et sur son conseil musical (tiré des compositions d’Akira YAMAOKA
pour la série de jeux Konami « Silent Hill ») qui a accompagné la
rédaction du roman entrepris bien avant l’apparition de la Covid-19 mais arrivé
en librairie au moment du premier confinement. D’où sa sortie en avril 2020.
YARDAM d’Aurélie WELLENSTEIN est publié aux éditions SCRINEO au prix de 20 €. Illustration de couverture Aurélien POLICE (toujours aussi belle !). Et que vous pouvez trouver chez votre libraire !
Aurélie WELLENSTEIN en dédicace sur le stand de la librairie THUARD
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