L’OURS (2020) – The
BearL'édition originale
Auteur : Andrew KRIVAK
Dans son enfance en Pennsylvanie, Andrew Krivak a passé
plus de temps à explorer la nature avec son frère qu’à user les bancs de
l’école, avoue-t-il. Il faut croire que cette formation fut efficace intellectuellement
aussi puisque son premier roman, The Sojourn (2011), a remporté deux prix
littéraires et qu’un des suivants, The Signal Flame (2017),
s’est retrouvé finaliste d’un autre. Andrew vit avec sa femme et leurs trois
enfants entre Somerville, Massachusetts, et Jaffrey, New Hampshire, à l’ombre
du mont Monadnock, qui a largement inspiré les descriptions de paysages
de L’Ours.
Traduction : Héloïse ESQUIE
Editeur en poche : J’AI LU
Editeur : Globe (2021)
Sortie :
Août 2022
Prix :
8.00 €
221 pages
Résumé 4ème
de couverture :
«
Ils ne sont que deux
survivants humains, un père et sa petite fille, dans une maison au bord d’un
lac. Leurs voisins ? Des arbres centenaires, des plantes millénaires, des
oiseaux dont les appels trouent les cieux, des traces d’ours sur les troncs et
une montagne qui n’a pas changé depuis la nuit des temps.
Au fur et à mesure que la fillette grandit, son
père lui apprend tout ce qu’il peut pour la préparer à une vie en harmonie avec
une nature majestueuse et tutélaire. Et le moment venu, quand elle se
retrouvera seule, ce sera à l’ours d’être son ultime guide – cet ours qui
parle, qui a toujours parlé, mais que les hommes avaient cessé d’écouter... »
Bien souvent l’ours en
peluche a accompagné notre enfance. Il a été, peut-être encore est, le
confident silencieux des joies, des peines.
Alors imaginez que ce confident soit un véritable ours, qui parle, qui philosophe sur ce qui entoure un des personnages. Celui de la jeune fille, devenu la seule survivante de l’humanité, dans un monde où tout ce qui fut la modernité a disparu, rasé… La raison importe peu. Seule subsiste la forêt, les animaux. Et ce plantigrade s’avère un professeur patient pour apporter les réponses à ce qu’est devenue la vie sauvage, comment y vivre. A commencer par apprendre à écouter les arbres de la forêt : Extrait : « … Les arbres sont les grands gardiens de la forêt, les vrais… et ce, depuis le début. Des animaux des temps anciens ont raconté que c’était les arbres eux-mêmes qui leur avaient appris à parler, car ils n’émettent jamais un son qui ne soit nécessaire. Chaque mot, tel un souffle, transporte avec lui un bien, une finalité. Pour cette raison les arbres sont les créatures les plus sages et les plus compatissantes des bois… ».
Le charme du texte
tient à l’observation de l’apprentissage de cette jeune fille (nous ignorerons
toujours son nom ; cela a si peu d’importance). Même la chasse des animaux
avec l’ancestral arc, devient une école de la vie. Tout comme la connaissance
des plantes, les bénéfiques comme les malsaines. Cela au fil des saisons. La
mort y est évoquée avec pudeur et ne verse pas dans le mélodrame larmoyant.
Elle fait partie intégrante de la vie…
L’ours devient le
prolongement du père disparu. Le lecteur s’aperçoit alors que le texte d’Andrew
KRIVAK est un conte (avec cette pointe de philosophie des Amérindiens sans
doute) où le lecteur s’immerge.
C’est un livre qui
apporte une grande sérénité, un appel à de vraies valeurs. L’être humain n’est
jamais seul, s’il sait se tourner vers la nature…
C’est un texte utile dans le sens où il soigne notre morosité. Il fait un bien fou, à lire devant un feu en dégustant une boisson chaude parfumée aux herbes sauvages. Dans le silence de son esprit en s’ouvrant à l’écoute du bruissement des feuilles des arbres dans le vent. De quoi redécouvrir une attitude zen !
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