TERRE ERRANTE (2020)
Auteur :
LIU CIXIN Né en 1963, Liu Cixin compte parmi les auteurs majeurs de la SF contemporaine. Déjà parus chez Actes Sud : Le Problème à trois corps (2016), La Forêt sombre (2017), La Mort immortelle (2018), Boule de foudre (2019) et Terre errante (2020).Crédit photo : DR
Traduction : Gwennaël GAFFRIC
Editeur :
ACTES SUD
Sortie :
Janvier 2020
Prix :
9.00 €
80 pages
Résumé 4ème
de couverture :
«Je n’avais jamais vu la nuit. Je n’avais jamais vu les étoiles.
Je n’avais jamais vu le printemps, ni l’automne, ni l’hiver. Je suis né à la
fin de l’Ère du freinage. La Terre venait tout juste d’arrêter de tourner. »
Lorsque
les astrophysiciens découvrent que la conversion de l’hydrogène en hélium s’est
accélérée à l’intérieur du Soleil, ils comprennent que notre étoile est sur le
point de se transformer en une géante rouge qui absorbera de manière
inéluctable la Terre. Pour contrer cette extinction programmée de l’humanité,
les nations se regroupent pour mettre en branle un projet d’une ambition
folle : élaborer des moteurs gigantesques afin de transformer la planète
bleue en véritable vaisseau spatial et de l’emmener à la recherche d’une
nouvelle étoile…
Dans
cette novella écrite en 2000, Liu Cixin manifeste déjà tout le talent que l’on
retrouvera à l’œuvre dans la trilogie du Problème à trois corps. Disponible sur
Netflix sous le titre The Wandering Earth, l’adaptation
cinématographique qui en fut tirée en 2019 se hissa au troisième rang du
box-office mondial. »
La technologie
humaine au service de la sauvegarde de l’espèce humaine. Avec minutie
scientifique, l’auteur développe l’idée de la création d’une barrière de
réacteurs monumentaux autour de notre planète afin de lui permettre de se
soustraire à l’attraction du soleil mourant. Il décrit les conséquences sur la
climatologie et les catastrophes : raz de marée géants, tremblements de
terre ; entraînant la destruction des plus grandes métropoles urbaines.
Obligeant les survivants à se réfugier dans des « bunkers »
souterrains géants.
Ce « vol »
à travers l’espace et échapper ainsi à notre système solaire vers une galaxie
lointaine habitable doit durer plus d’un millier d’années. Plus qu’une vie d’hommes.
Des générations doivent se succéder pour accomplir l’impensable.
Conté par un témoin
qui se remémore les débuts de ce voyage en compagnie de son père, perpétue une
tradition de sortir à l’extérieur, protégés du froid spatial pour admirer la
clarté aveuglante des cieux étoilés ainsi que les fameux réacteurs.
La poésie de l’écriture
de Liu CIXIN rend crédible ces bouleversements : « La Terre était en
route. L’Humanité était en route. C’est au moment du départ que mon grand-père
est mort. Les brûlures sur son corps avaient fini par s’infecter. Dans ses
derniers instants, il répétait inlassablement cette phrase « Terre !
Ô ma Terre errante ».
Un texte court mais dense, poétique je l’ai dit, qui se suffit à lui-même par la cohérence de l’écriture et de l’intrigue. Une qualité de l’écriture qui se retrouvera dans ses romans suivants tous édités chez ACTES SUD ! Liu CIXIN n’en oublie pas d’évoquer les conséquences sociales d’un isolement aussi long…
J’ai beaucoup aimé lire le texte après avoir vu le film dont il est une lointaine adaptation. Film chinois qui mise sur la vision du spectaculaire et des effets spéciaux. Je vous recommande plutôt la bande dessinée adaptée du texte, chez DELCOURT, scénarisé par Christophe BEC et dessiné par Stefano RAFFAELE...
Extrait : « Nous évoluions dans une nuit noire, longue et silencieuse. Les propulseurs du continent américain, eux, fonctionnait à pleine puissance. C’était là-bas que se trouvaient les tuyères de la fusée terrestre. L’hémisphère Ouest faisant lui aussi face au Soleil, la chaleur y était torride, et toute la végétation était carbonisée. »
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