mercredi 8 juin 2022

THE CRY, CE THRILLER DEROUTANT D'HELEN FITZGERALD CHEZ J'AI LU

 


THE CRY (2018)

Auteure : Helen FITZGERALD



Traduction : Alexandre CIVICO

Editeur : J’AI LU (1ère édition 2020 Les Arènes)

Sortie : avril 2020

Prix : 8.30 €

381 pages

 

 

Résumé 4ème de couverture :

«Lorsqu’ils posent le pied à l’aéroport de Melbourne, Joanna et Alistair ne savent pas encore que le pire cauchemar de leur existence s’est déjà produit.
Au cours du vol, Noah, leur bébé de 9 semaines, a perdu la vie. Que s’est-il réellement passé ?
Accès de panique ou froid calcul ? Les deux parents prennent alors une décision folle qui va les plonger sous l’œil scrutateur de l’opinion publique et bouleverser leur vie aussi sûrement que la disparition de leur enfant.
Entre mensonges et manipulations, une descente aux enfers menée avec une virtuosité machiavélique
.. »

Rares sont les romans dont la quasi-totalité des protagonistes sont guère sympathiques de prime abord. Avec « THE CRY », ce « cauchemar » devient réalité !


L'affiche de l'adaptation de ce roman "The Cry" en 2021

Depuis Joanna, le personnage central ; une jeune mère déprimée, dépassée par sa maternité. Autour d’elle gravite Alistair, son mari, originaire d’Australie et devenu un politicard en vue au Parlement de Londres. Imbu de lui-même, il connaît des attaques critiques de ses adversaires politiques. En raison, notamment, de son divorce d’Alexandra, sur le chemin de l’alcoolisme aujourd’hui, qui élève avec difficulté leur fille, Chloé, adolescente déboussolée. Elles vivent en Australie. Alistair souhaite au cours de son retour au pays, récupérer la garde de sa fille.

Ah, si ! Il y a une âme innocente, Noah, le bébé d’Alistair et Joanna. Un petit garçon qui crie trop souvent, culpabilisant Joanna. Prise entre vouloir le calmer et se posant des questions sur l’allaitement, sa véritable place au sein du couple, sur la façon d'élever un enfant. Sur le regard qu'elle porte à son époux entre amour et haine ?

Un bébé qui va se montrer « insupportable » durant le vol Glasgow/Melbourne qui emmène le couple vers le pays d’origine du père ! Un vol où les passagers vont subir avec irritation les cris de l’enfant ; une attitude qui met hors d’elle Joanna. Mais aussi l’indifférence du père, passif pendant une partie du vol. Au cours d’une escale, il reprend son rôle de père, arrivant à calmer l’enfant. Sauf que l’impensable se produit (spoiler lu dans le résumé de la 4ème de couverture).

C’est alors qu’Alistair va échafauder une mise en scène qui va entraîner son épouse et lui dans une mécanique sordide mettant en scène média,  police et système judiciaire australien. Un stratagème derrière lequel se cache un grain de sable fatal.

Pourquoi le lecteur découvre des chapitres mettant en scène un tribunal où Joanna est l’accusée. D’ailleurs, accusée de quoi ?


Edition française originale

Je ne dévoile pas ici l’enchaînement dramatique qui entraîne les différents protagonistes dans une série de fausses pistes, de mensonges, de manipulation, de haine cachée. Tout en dévoilant leur véritable nature, sordide, méprisable…

Thriller rugueux, froid, âpre mais prenant, où le lecteur se trouve régulièrement dupé au cours de l’intrigue, menée de main de maître par Helen FITZGERALD. Sans attirer une quelconque sympathie. Nous aussi nous avons envie de hurler ; jusqu’au dénouement que nous n’avons pas venu venir.

Extrait : « … Difficile d’appeler cela une gifle, bien que Joanna ne vit pas si le poing d’Alistair était fermé ou non. Quoi qu’il en soit, sa main s’écrasa sur la pommette de Joanna avec une puissance qui fit faire un tour complet à sa tête façon Exorciste avant qu’elle ne tombe au sol, à côté de ses chevilles… »



"Il est parti. Et dire la vérité ne le fera pas revenir !"


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